RETOMBEES ECONOMIQUES

1- Recettes pour l’Etat

L’activité d’évacuation du pétrole brut tchadien à travers le pipeline Tchad/Cameroun génère des recettes pour l’Etat du Cameroun, au titre de  droit de transit, directement versé par COTCO au Trésor Public du Cameroun.

Autres recettes pour l’Etat : les impôts et taxes payés par les sociétés impliquées dans la construction et l’exploitation du Projet ; ainsi que les dividendes perçus par l’Etat en tant qu’actionnaire de COTCO.

Revalorisation du droit de transit : l’Avenant n°2 à la Convention d’Etablissement de la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), signé le 29 octobre 2013, relève ce taux à 1,30 dollar US par baril, contre 0,41 dollar US précédemment. Cet  Avenant prévoit l’actualisation de ce taux tous les 05 ans, sur la base de la moyenne des taux d’inflation annuels enregistrés au Cameroun pendant cette période. La prochaine actualisation de ce taux interviendra en octobre 2018.

2- Opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques nationaux

Près de 2000 entreprises camerounaises ont bénéficié de divers contrats de prestation de services dans le cadre du Projet Pipeline Tchad/Cameroun, pour un montant avoisinant 270 milliards F CFA, dans les domaines ci-après :

  • Réalisation des travaux topographiques
  • Transport routier des tuyaux
  • Défrichage de l’emprise foncière du Projet
  • Contrôle non destructif des soudures
  • Réalisation de pépinières d’essences forestières
  • Prestations sanitaires
  • Fourniture de matériel et équipement de bureau
  • Fourniture de denrées alimentaires, etc.

3- Amélioration des infrastructures de télécommunications

Grâce au câble à fibres optiques posé dans la même tranchée que le pipeline, la République du Cameroun pourra améliorer son réseau de télécommunications.

En effet, 12 de ces fibres seront mises à sa disposition. Ces fibres seront reliées au réseau de télécommunications existant par 14 points de sortie aménagés le long du tracé. (Kribi, Lolodorf, Ngoumou, Mbankomo, Zamengoue, Obala, Nkoteng, Nanga Eboko, Belabo, Goyoum, Mabele, Meidougou, Gangui et Nana)

  1. Amélioration des infrastructures routières

Pour les besoins d’acheminement du matériel nécessaire à la réalisation du Projet, divers travaux d’amélioration des infrastructures routières ont été réalisés.

Les travaux ci-après sont concernés :

  • réfection de la route Ngaoundal-Pont sur la rivière Mbéré, dans la partie nord du tracé, longue de 435 km (dont un axe bitumé de 135 km), y compris construction de ponts, dalots et autres ouvrages d’assainissement.
  • construction d’une voie d’évitement à la gare ferroviaire de Ngaoundal,
  • construction d’un pont sur la rivière Mbéré qui relie la partie sud du Tchad au nord-est du Cameroun.

Toutes ces infrastructures sont ouvertes au public. Certains ponts construits pour les besoins du Projet et dont l’intérêt socio-économique est avéré, ont été maintenus en place et ont été transférés à la République du Cameroun. Il s’agit notamment des ponts sur :

  • la Mougué (village Bidjouka, arrondissement de Bipindi) ;
  • la Lokoundjé (village Bikoe, arrondissement de Lolodorf) ;
  • le Mba (village Mabelle, Arrondissement de Meiganga).

5- Stimulation de la recherche pétrolière

Le pipeline Tchad/Cameroun, qui relie le sud tchadien à la côte atlantique constitue un moyen d’évacuation pour tous les hydrocarbures liquides susceptibles d’être découverts et extraits dans le bassin camerounais de Logone Birni, la région du Lac Tchad, ainsi qu’à l’Ouest de la République Centrafricaine et au Niger.