RETOMBEES SOCIALES ET CULTURELLES

1- Emplois

Le pic des activités de construction du Pipeline Tchad/Cameroun a été atteint en janvier 2002.

Au 30 juin 2002, le nombre de personnes employées par le Projet a été de 6 420, dont 5 659 Camerounais, toutes catégories professionnelles confondues : ingénieurs, cadres administratifs, ouvriers qualifiés et non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés, les plus nombreux, étaient recrutés dans les localités traversées par le Projet.

Cette importante main d’œuvre a bénéficié d’un environnement de travail et d’un encadrement d’un niveau technique très élevé ; le Projet ayant été conçu et s’étant réalisé selon les normes internationalement reconnues dans l’industrie pétrolière.

L’on note ainsi la création de nouveaux corps de métiers tels que les soudeurs de pipeline, les conducteurs de grues latérales ou les moniteurs environnementaux ; l’acquisition de nouvelles connaissances théoriques et pratiques (sessions de formation et stages dans les entreprises du groupe ExxonMobil, formation à la télécommunication par câble à fibres optiques, formation à la gestion des déchets, etc.) ; l’acquisition ou le renforcement de l’expérience (développement des réflexes de sécurité au travail, recherche archéologique, etc.) ; une meilleure connaissance du milieu naturel et humain d’une vaste zone du territoire camerounais.

2- Indemnisations des populations riveraines

La République du Cameroun, conformément à ses engagements, a mis à la disposition du Projet les terrains nécessaires pour permettre sa réalisation.

• 4 123 personnes ont été identifiées comme étant touchées par les travaux de ce Projet. Il n’y a pas eu de déplacement de populations;

Les exploitants ou propriétaires des mises en valeurs et biens détruits par le Projet ont été indemnisés, en nature ou en espèces, selon leur choix;

• Le coût total de ces opérations s’est élevé à près de 4 milliards de F CFA supportés ainsi qu’il suit :
• environ un milliard de FCFA payé par la République du Cameroun au titre d’indemnisations, sur la base de la législation en vigueur ;
• près de 3 milliards de FCFA débloqués par COTCO au titre de compensation additionnelle conçue pour tenir compte de la valeur marchande des biens, conformément au Plan de Compensation élaboré après consultation des populations et des ONG, et approuvé par la Banque Mondiale.

L’important flux financier ainsi injecté dans ces régions essentiellement rurales a permis aux populations de réaliser des microprojets de développement générateurs de revenus, et d’améliorer leurs conditions de vie, par l’aménagement de l’habitat notamment.

La plupart des bénéficiaires ont utilisé ces fonds dans des projets visant à améliorer les conditions de vie des familles:

- construction de maisons ou autres aménagements de l’habitat ;

- achat de petits équipements de maison ;

- petits commerces ou petits élevages ;

- projets agricoles (création de plantation et/ou acquisition de matériel) ;

- achat de terrains, de voitures, de motos ou de porte-tout ;

- mariage ;

- paiement des  frais d’écolage des enfants.

Certains exploitants ont tout simplement épargné leurs fonds.

3- Projet de développement

Le montage du Projet Pipeline Tchad/Cameroun a été effectué de manière à ce qu'il contribue au développement des zones traversées.

C’est ainsi que trois principaux programmes financés par le promoteur du Projet ont été mis en place au Cameroun : Le Plan pour les Peuples Autochtones Vulnérables (PPA),  les Compensations Environnementales et les Compensations communautaires/ régionales.

Une fondation reconnue d’utilité publique a été mise sur pied pour apporter un appui financier à la réalisation du PPA et des Compensations Environnementales: la Fondation pour l’Environnement et le Développement (FEDEC) qui a son siège aux Pays-Bas.

Pour mener à bien ses activités, la FEDEC s’est vu dotée d’un fonds de 3,5 millions de dollars US (environ 2,6 milliards de F CFA).

• Le Plan pour les Peuples Autochtones Vulnérables : il prévoit la réalisation de divers projets au bénéfice des populations pygmées Bakola/Bagyeli de la région située entre Lolodorf et Kribi, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.
• Les Compensations communautaires et régionales

Afin de compenser les nuisances dues aux travaux de construction du pipeline, le Plan de Compensation du Projet a prévu que COTCO réalisera des projets sociaux au profit des communautés et des régions traversées par le Pipeline.

Ces projets ont été choisis par les populations bénéficiaires; et consistent en l’aménagement d’infrastructures sanitaires, et/ou scolaires, l’hydraulique villageoise, la fourniture d’intrants et matériels agricoles, etc.…

A cet effet, COTCO a consacré une enveloppe d’un peu plus d’un milliard F CFA à ces opérations